Ceux et celles qui se sont empressés d’assurer que les jeunes Tunisiens ont déchanté à la faveur du taux très insignifiant, il faut le reconnaître, de leur participation à l’élection présidentielle se doivent d’avoir le courage et l’honnêteté d’accepter le fait qu’ils ont eu tort et qu’ils ont frappé à la mauvaise ou plutôt à la fausse porte. Tout simplement parce que si on a une connaissance parfaite de la nature et de la maturité de la jeunesse tunisienne, l’on ne peut qu’avoir une confiance inébranlable en les jeunes Tunisiens qui ont toujours apporté, en dépit des difficultés, des obstacles de toutes natures dressés sur leur chemin, la preuve qu’ils savent se transcender, s’illustrer et relever les défis les plus exaltants quand il s’agit de montrer que la Tunisie est toujours présente aux premières loges des compétitions internationales en matière de créativité, d’imagination et de promotion de l’intelligence et de l’innovation.
Et quand les étudiants de l’université Tunis Business School, un établissement public — contrairement à ce que pourraient penser ou répandre certaines voix — parviennent à remporter le premier prix du championnat du réseau national Enactus du monde entier dont l’édition 2024 vient de se dérouler au Kazakhstan, l’on est en droit d’exprimer sa fierté et sa joie devant la créativité de notre jeunesse ainsi que l’investissement de ces jeunes étudiants qui ont fait montre de persévérance et d’endurance (ils ont déjà gagné la troisième et la deuxième place en 2022 et 2023) pour se classer à la première place devant 700 jeunes du monde ayant concouru au nom de 30 pays.
Encore une fois, l’adage selon lequel l’avenir se construit avec les jeunes et pour les jeunes, lequel malheureusement a perdu de sa valeur au cours des années de sclérose du fait des erreurs et des errements de certains parmi les responsables qui prétendaient penser et agir au nom des jeunes, se révèle d’une importance vitale, productif et porteur d’espérance. Car, cette fois, ce sont les jeunes eux-mêmes qui ont décidé de se prendre en charge, loin de toute forme de tutelle ou d’interventionnisme ou de faux paternalisme, pour apporter leur part active à l’édification de la Tunisie nouvelle, celle qui compte d’abord et exclusivement sur ses propres moyens et sur ses fils et filles et traite aussi avec ses partenaires étrangers sur un pied d’égalité et dans le respect mutuel.
Ce nouveau sacre de la jeunesse tunisienne intervient en concomitance avec les résultats de l’élection présidentielle du 6 octobre montrant ainsi que les jeunes, même s’ils n’ont pas afflué massivement vers les bureaux de vote, ont eu le mérite de s’illustrer et de porter haut les couleurs nationales en ces journées particulières que vit la Tunisie.